Alors pour 2021 quels seront les vœux d’Oursinus ?
Les jours s’égrènent un à un,
Les mois aussi et les années…
Au tour de deux mil vingt et un
Pour ainsi dire nouveau-né !
J’aurais jugé fort opportun
D’offrir un succédané
Du passé, laissant son parfum
Raviver les couleurs fanées.
Lors me serais fait tribun,
Formant d’un élan spontané
Espoirs et souhaits communs
Mais ô combien attentionnés !
Hélas un importun a gommé mes dessins
Puis les a chiffonnés, tels de vieux prospectus !
Or sans regret aucun, ce maudit assassin
Veut-il nous condamner et marquer « terminus » ?
J’aurais pu convoquer les plus fameux devins,
Les mages renommés, fils de Nostradamus,
Un seul aurait-il pu, jaugeant deux mil vingt
Qu’on allait découvrir l’horribilis annus ?
Certes sans chinoiser, plus d’un petit malin
A montré, se basant sur un certain corpus,
Que la grippe à Wuhan venait du pangolin,
Obtenant illico un large consensus !
Ainsi jusqu’à la lie, on dut boire le vin
Et ce qu’on a nommé le coronavirus
Nous mena à tombeau ouvert dans le ravin :
Guerre marquée par la victoire à la Pyrrhus !
Au début, foin du masque : il ne servait à rien !
Serinaient doctement certains olibrius…
Bien garder la distance, éternuer au coin
Du coude, était assez pour tous ces Diafoirus !
On comprit mais trop tard qu’une poignée de main,
Un spectacle, un ciné, une accolade en sus,
Un repas au resto, un bisou aux copains
Suffisaient aussitôt pour filer le virus.
Place aux gestes barrières, honni le mot coquin
Pas d’œillade assassine ni de sourire en plus
On désinfecte tout, les sacs et les bouquins
Avec le masque, niet du « baiser à la russe » !
La covid se moquait des règlements humains,
Perturbait la coutume et faisait fi des us.
La pandémie semait la mort sur son chemin…
Alors on ferma tout : de l’usine au campus !
Ainsi ce 13 mars, du jour au lendemain
Chacun fut confiné, le pauvre et le Crésus,
Sauf le SDF… Commerces, magasins
Baissèrent le rideau, soutenant mordicus
Qu’ils étaient essentiels ! Mais les hôpitaux pleins,
Les soignants débordés, tout cela fit chorus.
Vint le télétravail, les sorties avec chien
L’école à la maison, la marche pedibus…
Puis on déconfina quand la décrue survint
Et on reconfina avec le nouveau flux.
Les églises fermées, fallait-il se vouer à un saint,
Écouter la consigne ou le dernier laïus ?
Voilà que de partout s’annonce le vaccin,
Tel un jeu sans frontière, au temps du cher Guy Lux !
De cette pandémie sonne-t-il le tocsin ?
L’espoir renaitra-t-il au son de l’angélus ?
Dommage que chacun ait bossé dans son coin,
La course à l’échalote cache-t-elle un cactus ?
Serons-nous protégés bien au-delà de juin ?
N’étant pas contagieux, nous ferions tous blocus ?
Qu’est-ce qui sortira du bout de la seringue
En deux mil vingt et un ? Quel professeur Nimbus
Nous dira-t-il qu’enfin on peut faire la bringue,
Que de sa belle mort va mourir le virus !
Souhaitons que le ciel à nouveau très serein,
Débarrassé enfin de tous ces cumulus
Accompagne nos vœux pour cet an qui survient :
Du bonheur, de l’amour, la santé, du tonus !
Oursinus
Mars 2020,
Situation inédite dans l'histoire du monde, 40 % des habitants de la planète sont confinés dans leur maison, leur appartement, leur chambre.
Peur du grand méchant loup? Peur, effroi, sidération, devant un tout petit microbe, non, un petit virus mais tout couronné d'épines !
Il nous fascine, il nous inspire!
Alors, allons-y , marquons cette époque par nos écrits, nos poèmes, nos pensées, nos espoirs...
Premier petit poème illustré de Silje, 10 ans. Les masques touchés ressusciteront, mais les petits virus périront sans honneur!
Bravo
Ode au Corona
Tout à coup, le cœur tremble, l’heure s’est arrêtée
Nul besoin, de courir, il faut te confiner !
O, vraiment cruelle Nature
Qui nous donne à redouter
Ces petites créatures
Toutes d’épines couronnées !
L’avion reste au sol, l’auto au sous-sol,
La rue se calme et l’oiseau chante.
A la bourse, les cours tombent en cascade
Et les faiseurs de roi perdent leur superbe et leur voix !
Confinés eux aussi derrière leur fenêtre
Leur bobine apparait telle un spectre égaré
Leurs mots sont emmêlés
Et leurs dires idiots
N’ont de sens que pour eux
Avant d’en n'avoir plus.
O vraiment cruelle Nature
Quand tu décides de t’éclater
Tu n’as plus aucune pitié
Pour nos simples créatures.
Mais issus de toi, nous savons bien
Que durer, sera recommencer
Et que demain enfin
J’ouvrirai ma fenêtre
Ce sera le printemps, ou ce sera l’été
Je crois qu’il sera beau !
21 mars 2020
Vincente
CROQUE POUMONS
T’es qu’un salaud, un scélérat
Qui nous prend pour de sales rats
Affreux virus on te vaincra
Comme jadis le choléra
Infect oiseau toi le vautour
Tu claquemures à double tour
La vie de tous les innocents
On t’abattra suceur de sang
Barrières dans toutes les rues
Tous les lieux où tu as couru
Les hospices et les hôpitaux
On a dressé des murs, veto !
Tu peux jouer tes viles ruses
Maudit dragon on les refuse
Montre toi donc, crasseux démon
Que l’on te tue, croque poumons
Toi le malin, le diabolique
Garde ta bave maudit moustique
Tu piques et tues, en vrai goujat
Un vrai serpent vilain naja
Entre nous deux, plus de paroles
Tu es porteur de la vérole
Demain c’est sûr damné maroufle
On fêtera ton dernier souffle
T’es qu’un salaud, un scélérat
Qui nous prend pour de sales rats
Sale virus on te vaincra
Comme jadis le choléra
Patrick Leidet – Aubagne, 25.03.2020
Il fit irruption sur la planète un jour de décembre et tel un envahisseur il entreprit de conquérir
les cinq continents. Il sema le chaos et la peur, décima une partie de la population et bouleversa la vie des gens au quotidien.
La communauté scientifique lui mena une guerre sans relâche mais il poursuivit inexorablement sa course.
Puis au fil des mois, malgré cette situation difficile, l’amour et la bienveillance devinrent contagieux, des liens se renouèrent, séparés oui, mais ensemble…
La solidarité s’organisa autour d’un nouveau mode de vie, la Terre Mère respira enfin et les consciences se réveillèrent doucement, une reconnexion à soi-même et à l’Univers en quelque sorte...
Alors il s’essouffla enfin et s’éteignit doucement perdant son combat contre la médecine et en laissant des traces profondes dans les mémoires, mais l’humanité en ressortit grandie et plus forte.
Peu à peu la vie reprit son cours mais rien ne fut plus jamais comme avant.
Il s’appelait COVID 19
Christine Leidet
25.03.2020
Des nouvelles parisiennes, par Dominique D, 18 avril 2020
Le confinement avec jardin c'est agréable, c'est ce que me disent les amis en province
Quant à ceux de Paris la plupart sont partis dans leur résidence secondaire…
Je ne sais comment est Paris car mes déplacements sont limités aux magasins de proximité
J'essaie d’éviter la foule en y allant à l'heure du déjeuner …
Je déplore que soient fermés les marchés de producteurs surtout en cette saison printanière
Les transports en commun sont réduits ; ce que j'entends simplement sur les lignes où habitent les caissières, les livreurs, les éboueurs, les aides-soignants, c'est l'horreur car pas de distanciation sociale …
Ils habitent pour la plupart en Seine Saint Denis département très touché …
Que va-t-il se passer ensuite ? Nul ne sait …
En tous cas je pense qu'au lieu de s'acharner sur la réforme des retraites, le gouvernement aurait pu prendre en compte plus tôt la situation et ne pas organiser les élections vu le nombre d'élus infectés et décédés ...
Quant à la pénurie de masques …
Je viens d'en acheter chez la retoucheuse, c'est 20 ou 30 euros ?? c'est "la guerre " alors les prix montent !
Les tests fiables ou pas ? En Allemagne 100 000 tests/jour et nous 5 000 ?
Ce qui m'effraie le plus c'est la crise économique qui va suivre, les patrons des petits restos-cafés vont mettre la clef sous la porte et licencier. Je connais une conférencière de musée qui est sans ressource, sans travail et ne sait pas quand les musées vont rouvrir.
1 million de chômeurs en plus avec les modifications d'attribution qui pénalisent les salariés : « Traverser la rue " ne suffit pas à trouver un emploi !
Des épidémies il y en a eu à toutes les époques, avec des morts mais le pays s'en remettait … sans infliger des sorties restreintes, un code du travail déjà 'détricoté " en 2017, disparition des 35 heures ...
La bonne nouvelle est que nous pourrons sortir le 11 mai !
Confinement. Quel est ce mot bizarre
Oublié par beaucoup ? pour rappeler son histoire
Rien de plus simple. En fait, il faut un dictionnaire
Ou si point n’en avez, google fera l’affaire :
Nul ne peut plus sortir, faut rester enfermé
A la maison. Et surtout ne pas en bouger…
Vous n’irez plus marcher, ni voir vos amis.
Il est toi, il est moi, ce malin aguerri,
Rire de sa puissance, serait une grave erreur…
Unir nos actions, fermement et sans heurt,
Sera LA solution pour en sortir vainqueur.
Martine Kilfiger
Acrostiche du 24/03/20
COVID,
Comme une mauvaise herbe covid
Tu nous enveloppes l’âme,
Nous sommes vides
Comment s’en sortir sans armes
Comme un ouragan
Venu du pays Levant
Tu t’engouffres et détruis
Tout ce que je suis
Comme une vague noire
Tu te lèves souverain
Qui peut te voir
Personne ! Rien !
Comme la nuit sombre
Tu nous envoies
Dans les ténèbres
Tu nous foudroies !
Alors je t’en prie
Oublie-nous !
Anonyme du Beausset, avril 2020
JOLI MOIS DE MAI
Ce printemps 2020 est bien exceptionnel
Et restera longtemps, gravé dans nos mémoires.
Tout a basculé et plus rien n’est pareil,
Souvent, on n’est pas loin de perdre tout espoir…
Reviendra-t-il un jour le joli mois de mai ?
Les giboulées de Mars n’ont été que virales,
On nous a enfermés sous un ciel estival.
En Avril on ne s’est pas découverts d’un fil,
On a même revêtu nos visages fragiles
De morceaux de tissu qui nous offrent un asile…
Reviendra-t-il un jour le joli mois de Mai ?
Dans le ciel d’un bleu pur nulle zébrure d’avions.
Les oiseaux s’égosillent en sifflant leurs chansons.
Le jasmin, le lilas, exhalent un doux parfum
Sans oublier aussi le thym, le romarin.
Serait-il revenu le joli mois de Mai ?
Même s’il n’est pas question de faire ce qu’il nous plait
Dans quelques jours, à nous une nouvelle liberté
Qui restera longtemps liberté surveillée.
Oui, il est revenu le joli mois de Mai
Apportant sa lumière sa beauté sa douceur,
Inondant les jardins des plus folles couleurs.
La nature nous permet d’oublier la langueur
Et apporte à chacun des p’tits brins de bonheur…
Oui, il est revenu le joli mois de Mai.
Ce virus à couronne chargée de mille épines
Darde sur nos vies son humeur assassine.
Ce virus nous impose un climat de terreur
Alors, apprécions de la vie LA VALEUR,
Car il est revenu le joli mois de Mai !
Martine Kilfiger, 2 mai 2020
Le coronavirus,
Le coronavirus a frappé, il est parmi nous, ce n'est pas une grosse bête terrifiante…c'est un feu follet discret, un zéphir gracieux, un nuage neigeux qui fait des ravages, qui saccage.
Traversant nos gants, nos masques, se riant de ses frasques, plus rapide que le vent, le coronavirus est un mutant.
Le coronavirus fait le tour de la terre, à l'endroit, à l'envers, sur tous les continents.
On dit que les Dieux se fâchent, que les hommes sont trop lâches et l'ont bien mérité à force de jouer à l'apprenti sorcier. Les villes sont muettes, les transports arrêtés, seuls les oiseaux ont triomphé de ce silence obligé.
En boucle, en boucle, les téléviseurs et les radios déversent leurs messages plombés, le vrai, le faux, tout est mélangé.
Les cimetières se remplissent, les fleurs s'épanouissent sur tous ces corps glacés, sous les masques blancs, les larmes coulent, même les mains ne peuvent plus se serrer, les corps se rapprocher. Seuls, les petits enfants résistent, ils ne sont pas complices du noir cavalier, ils chantent des comptines d'une petite voix câline : grand-père et grand-mère sont allés au bois, la nuit est tombée, ils ne sont pas rentrés, le coronavirus les a emportés.
Le pire et le mieux rivalisent, on se parle, on s'organise, les voisins se mobilisent, la pauvreté est enfin secourue mais l'indifférence et la méfiance seront toujours de circonstance.
Un jour peut-être, l'espoir renaîtra, la vie reprendra son cours et la joie sera là, le coronavirus aura baissé les bras.
Mois de mars, Françoise
Le poison (virus en latin)
Vous avez dit bizarre, oui bizarre, étrange, inconcevable, inédit, ravageur, angoissant….Un petit poison microscopique, est venu mettre la planète sans dessus dessous, la nature au repos, la population apeurée, effrayée. C'est un virus, on le nomme corona.
Est-ce sa couronne qui l'entoure qui le rend si puissant ? Pour qui se prend-il ? Pour un roi ?
La planète est à l'arrêt, elle, tant malmenée depuis des décennies par des locataires souvent inconscients, qu'elle respire enfin ! Nos oreilles apprécient ce silence oublié, seul le chant des oiseaux, quelques aboiements de chiens titillent notre ouïe.
Ce «minus » nous envoie-t-il un avertissement ? Mais nous l'aurons un jour, nous l’aurons ! Pas tout de suite, attendre encore attendre, un traitement, un vaccin ou tout simplement qu'il se fatigue, qu'il disparaisse à jamais…pas si sûr, dans nos mémoires, cette situation restera gravée.
Situation inédite, les enfants ne vont plus en classe, le télé -travail est de rigueur, seuls, nos sauveurs, comme on les appelle, les plus courageux, les soignants, les éboueurs, les caissières et caissiers, les livreurs, les femmes et hommes de service prennent des risques, sans vraiment avoir les bonnes munitions.
Le président a pourtant dit : « nous sommes en guerre », où sont les munitions ? Grâce à eux, nous avons pu continuer à vivre, certes confinés mais vivants. Ne les oublions pas, dans le monde d’après….
On en parle beaucoup du monde d'après….utopie ? Faut-il y croire ? Faut-il en rire ? Permettez, restons sceptiques… L'avenir nous le dira.
En attendant ce miracle, si miracle il y a, habituons-nous à porter des masques pour nous protéger les uns des autres, masques qui cachent les sourires, seuls restent les sourires des yeux….
Et malgré nos masques, nous n'irons plus au bal, au bal masqué. Un jour, ta couronne et ton masque tomberont, méchant virus et nous y retournerons au bal, au bal masqué, au bal de la vie !
Régine, mai 2020